Ici, on trouve des singularités différentes des recherches de l'artiste. Mis à part une singularité et une recherche commune face à la première oeuvre : la perspective beaucoup plus poussée. On remarque vite cette propriété, qui démontre que l'hypothèse de l'évolution -vers une perspective plus exacte de la réalité- est juste. Avec le temps (dans ce laps de temps) l'art devient plus réaliste. Et dans cette oeuvre, Fra Angelico est en plein dedans : il recherche la réalité. Avec des moyens certes, relevant de techniques peu mathématiques ou géométriques, puisque Fra Angelico se sert de plusieurs lignes de fuite dans cette production.
Les singularités propres à cette oeuvre sont les couleurs, qui sont trop accentuées et la lumière qui est trop forte, rendant l'oeuvre quelque peu mystique, loin de tout naturel. La forme rectangulaire et la disposition des apôtres, donne le même sentiment, malgré la perspective améliorée et plutôt forte pour son temps.
Ces singularités sont donc en opposition avec la recherche dominante de l'artiste (son envie d'instaurer tout de même un espace religieux, mystique est contraire à l'envie d'exposer la réalité dans son oeuvre). Pour conclure, le tout donne une Cène déchirée entre l'évolution de l'art et l'appartenance à son temps, qui ne suit pas forcément à la lettre les exigences de la nouveauté.
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