lundi

La perspective d'Agnolo Gaddi


 
La Cène D'agnolo Gaddi
 Celle oeuvre de 1395 (environ) est une des première à "tenter" la représentation de la perspective. Gaddi à été très influencé par Giotto, et ce dernier est en effet considéré comme un précurseur de la perspective. Cette oeuvre n'a évidemment pas une perspective "correcte" dans le contexte géométrique, toujours. Mais il faut bien un début à tout, et cette Cène, dans mon TPE, peut être décrite comme le début de la perspective.

Il y a bien une volonté de représenter le réel, un effort pour les expressions (chaque apôtre a des gestes des mains différents) et la construction de l'espace (même "fausse" elle reste perçue, puisque il y a un regroupement des personnages, suggérant un volume dans l'espace).
On remarque très bien cette volonté de retranscrire le réel, Agnolo cherche la perspective avec la table, il la représente en plongée, les personnages aussi sont réalisés d'après ce type de point de vue, seulement il accentue trop et représente cette fois-ci le dessous l'architecture en contre-plongée ce qui est la principale "erreur" de cette oeuvre, car elle met le spectateur en doute quant à son réalisme. On a donc à faire à une oeuvre à plusieurs points de vues, ce qui prouve bien une recherche esthétique réaliste de l'artiste.
Enfin, cette perspective est une fois de plus "faussée" par la disproportion chez les personnages : le Christ étant le plus grand, alors qu'il est censé être le plus loin.

Alors malgré ces efforts, Agnolo en reste là, la technique de la perspective n'est pas encore domptée et la volonté de transmettre une idée religieuse est l'impression la plus forte résultant de cette oeuvre. Mais celle-ci laisse néanmoins le sentiment que la volonté est lancée et que d'oeuvres en oeuvres, la perspective va s'améliorer pour laisse place à une représentation de la réalitée vraiment fidèle.


<= J'ai modifié cette oeuvre  pour dégager les caractéristiques de cette "perspective".

Donc, en rouge : lignes constructives de l'oeuvre, cherchant une ombre de profondeur et de perspective ;
Et en blanc : des cercles entourant les mains des personnages, pour montrer qu'Agnolo a bien instauré un langage expressif dans sa Cène.

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